mardi 28 octobre 2014

La maladie

Comment vivre la maladie en pleine conscience ?

La maladie est un sujet extrêmement sensible dans notre société où l'ego règne en maître. Celui-ci n'a qu'une préoccupation, sa propre survie. Pas la vôtre, la sienne. Il peut même très vite devenir "paranoïaque", vous alertant pour un "oui" ou pour un "non" dès d'un risque potentiel appraît. C'est la raison pour laquelle le "Moi, je..." reste l'expression la plus répandue chez les êtres humains. C'est une façon de rassurer régulièrement notre ego sur le fait qu'il existe et qu'il reste important dans notre vie. Or la pleine conscience nous invite justement à nous désidentifier de l'ego.
Ne plus vivre dans le besoin obsessionnel d'exister en tant que personne, isolée du reste, mais plutôt en tant que récepteur de la vie qui s'exprime à travers soi, un peu comme une radio branchée 24h/24 sur une fréquence universelle. La nuance est importante. En renonçant à l'idée du "moi je" je fais l'expérience de "l'être". Je ne suis plus un individu séparé mais un être relié à un ensemble beaucoup plus vaste, intégrant toutes les formes de vie. Autant dire que l'ego n'aime pas du tout la pleine conscience qui constitue pour lui une menace inacceptable. C'est la raison pour laquelle,bien que les vertus de la médiation ou de la bienveillance soient connues depuis des millénaires celles-ci ne sont toujours pas enseignées à l'école.

Mais l'ego a un ennemi encore plus redouté que la pleine conscience, c'est la maladie. Elle lui rappelle en permanence que son existence est quoi qu'il arrive limitée dans le temps. Et ça le rend "malade". Dans notre culture égocentrée la maladie est donc principalement associée à la mort. On comprend mieux pourquoi les médecins et les laboratoires médicaux sont devenus au fil du temps les "maîtres du monde", nos "sauveurs" face à cette inacceptable fatalité.  Nous avons appris à suivre aveuglément leurs prescriptions, leur accordant une confiance absolue. Aujourd'hui nous commençons à réaliser toutes les limites de cette dévotion. Car si les progrès de la recherche sont indéniables, les médecins ne traitent généralement que le symptôme sans agir sur la cause profonde du problème. Cet acharnement à vouloir guérir la partie visible de l'iceberg peut même créer des situations où les remèdes finissent par être pires que le mal. On tourne en rond.
En pleine conscience le regard sur la maladie change radicalement. Elle n'est plus un problème mais la manifestation physiologique d'un déséquilibre en lien avec notre environnement. Il peut s'agir d'un simple processus de réajustement de notre forme physique (le corps) comme en automne où  le froid s'installe et la luminosité diminue. Cela peut aussi venir d'une tension qui s'est accumulée entre nos aspirations profondes et la façon dont nous vivons notre vie au quotidien.
Dans ce cas la médecine ne nous sera d'aucun réconfort. Il s'agira plutôt de prendre le temps d'observer notre mode de vie, d'identifier les sources de tension potentielles et de les dénouer soit en changeant nos habitudes soit en faisant preuve de bienveillance envers nos "fragilités" émotionnelles jusqu'à ce qu'elles s'apaisent d'elles-mêmes. Dans tous les cas, contrairement au sentiment d'urgence créé par l'ego, le temps est notre meilleur allié. Il nous permet de prendre du recul sur notre environnement, de dédramatiser le symptôme et ses différentes manifestations (physiques, émotionnelles ou psychologiques), d'interroger notre corps sur les sources du déséquilibre, de les accueillir en confiance et de faire émerger progressivement la réponse adaptée. Souvent ce processus d'écoute bienveillante de son "être" profond suffit à faire disparaître le symptôme en quelques jours ou semaines. Si ce n'est pas le cas il s'offre à vous une multitude de "médecines douces" propices à un bien être global (corps, cœur, tête) et durable. Des promenades dans la nature en conscience, des témoignages de tendresse à un conjoint, un ami ou un enfant, du temps pour vous avec comme seule perspective de vous faire du bien, boire dans le calme un thé ou une tisane réconfortante, lire devant un feu de cheminée... sont autant de "traitements" pour retrouver un lien puissant avec soi mais aussi avec son environnement. En prenant réellement soin de votre "être", vous ressentirez un profond sentiment de gratitude. Une confiance et une joie de vivre que vous aurez envie de partager ensuite avec les autres, en "embrassant le monde" pour reprendre une expression d'Amma ou en écrivant une note dans un blog comme je le fais en cet instant. Bien-sûr la médecine par les plantes voire la médecine traditionnelle peuvent vous donner un coup de pousse dans les moments de doute mais ils ne vous apporteront pas ce profond sentiment d'alignement avec la vie, appelé aussi le "bien être". Un ami éveillé a pris l'habitude de célèbrer chaque journée en prenant une photo au levé du soleil. En se reliant ainsi quotidiennement au pouvoir du moment présent il est naturellement en grande forme mais surtout il rayonne d'une énergie bien plus grande que lui.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire